François Fillon, le premier ministre en déplacement dans les départements de l'Océan Indien, La Réunion et Mayotte dans le cadre des états généraux de l'Outre-mer, était attendu ce samedi 11 juillet 2009 à Moroni où il doit s'entretenir avec le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi, entre-autres, de l'accident de l'Airbus A310 de Yemenia.
L'appareil de la compagnie yéménite qui assurait la liaison Sanaa-Moroni s'est abîmé le 30 juin dans l'océan Indien alors qu'il devait atterrir à l'aéroport de Moroni (la capitale des Comores).
Des 153 personnes à bord, dont 66 Français, seule une jeune une adolescente originaire de Marseille a survécu.
Pour l'heure, 16 corps ont été repêchés...
François Fillon, dans une interview vendredi soir à Radio France Outre-Mer de La Réunion, a répondu au président comorien, qui a laissé entendre que la France n'avait pas communiqué toutes les informations dont elle disposait sur l'état de l'appareil de la compagnie yéménite. Un appareil A310-300 de la compagnie Yéménite, "Yemenia", vieux de 19 ans, lequel était interdit de vol en France...c'est dire l'état de cet appareil.
"Le président des Comores ne peut rien reprocher à la France sur cette affaire de l'état de l'avion", a indiqué François Fillon, ajoutant qu'Ahmed Abdallah Sambi avait obtenu " toutes les informations qu'il souhaite".
La France, lorqu'elle a des observations à faire concernant l'état de dangerosité d'un avion, "communique immédiatement l'ensemble de ces griefs à une autorité européenne qui elle-même le communique au niveau international. Il n'y a pas de problèmes de ce côté-là", a déclaré le Premier ministre, en référence à l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), laquelle a fait le nécéssaire en temps et heure.
"Surtout ce qu'il faut, c'est retrouver les boîtes noires pour savoir ce qui s'est passé avant de prétendre que cet accident serait dû à l'état d'entretien de l'avion.
"En réalité, personne n'en sait rien" a indiqué le premier ministre français.
Opérations de recherches des débris de l'A310 de Yemenia au large des Comores, le 5 juillet 2009 © AFP/Archives Tony Karumba>>
Le président comorien s'il bénéficiait des informations dans les faits n'a probablement pas été informé correctement par ses collaborateurs du problème lié à un entretien de l'appareil ...l'eut-il été, aurait -il empêché cet avion de se poser sur le territoire comorien? Pas sur!
Y a t'il seulement dans cet Etat un service équivalent à celui de la DGAC Française...on peut en douter!
Et pour aller plus loin dans la réflexion qui est légitime et selon les informations qui ont été révélées sur place et devant les caméras par des comoriens l'état de corruption de certains fonctionnaires de haut niveau aux Comores est tel que l'appareil aurait certainement continué à opérer (avec ou sans l'assentiment du Chef d'Etat...).
C'est pourquoi il faut impérativement que les compagnies dont les appareils sont obsolètes ou en mauvais état d'entretien soient l'objet d'une inscription sur une liste noire mondiale gérée par l'OACI, l'Organisation Mondiale de l'Aviation Civile, à même de travailler sans pressions extérieures et qui devra avoir dans un maximum de pays émergeants des représentants mandatés pour faire clouer au sol les aéronefs dangereux.
Sans celà, il y aura encore des Airbus ou des Boeing qui se crasheront du fait de leur mauvais entretien.